Nous sommes arrivés en Laponie
Laponie, nom magique, qui renvoie dans l'esprit de beaucoup à un imaginaire d'enfance. Région peu connue pour ceux qui vivent loin d'elle, elle est parfois associée et confondue à tort avec des images d'esquimaux, d'igloos, de traineaux à chiens...
Dans les années 5O se vendait un jeu des 7 familles, qui déclinait 7 familles du monde, il y avait "la famille Lapon". On y voyait un petit garçon qui pèchait le poisson dans un trou de glace (le fils) une dame qui cuisinait sur un feu de bois dans une marmite devant un igloo (la mère), un monsieur qui partait à la pèche dans un cayak (le père). Je ne me souviens plus de ce faisait la fille, la grand mère et le grand père. Mais c'était des 7 familles ma famille préférée, bien avant la famille "texas", chinois"...et autre.
C'est pourquoi la laponie à toujours eu une résonnance un peu magique dans mon esprit. C'est la troisième fois que nous y venons.
C'est une contrée très rude, mais superbe. Ses paysages sauvages surprennent parfois les gens du sud que nous sommes mais on ne peut que cèder à son charme si particulier.
Elle s'étend sur 3 pays : la Finlande, la Norvège et la Russie qui après la guerre d'hiver en 1939 et début 194O (guerre de 1O5 jours ) a annexé une partie de la laponie finlandaise, comme elle a annexé une partie de la Carélie.
C'est une région peu habitée, quelques villes, des étendues sauvages: 93 000 Km 2 et environ 200 000 habitants....soit un peu plus de 2 habitants au Km2. Certaines communes très étendues hébergent plus de rennes que d'habitants. On ne se bouscule pas en Laponie.
Y vivent encore de vrais lapons (les sames). Leur culture est ancienne.Ils sont essentiellement éleveurs de rennes et 2 fois l'an la région s'anime, au printemps et à l'automne pour les rassemblements des troupeaux de rennes, dans les enclos, pour le tri des animaux. Autrefois la transhumance des troupeaux se faisait à pied, pour éloigner dès le printemps de grands troupeaux des terres oû ils paissaient, devenues marécageuses à la fonte des neiges. Ces terres donnaient alors vie à des nuées de moustiques qui risquaient d'étouffer les animaux, en entrant dans leurs naseaux. Transhumés au-delà des régions marécageuses, ils vivaient tout l' été dans plus au nord, dans des contrées moins hostiles pour les bêtes, jusqu'au retour avant l'hiver. Aujourd'hui le transport des bêtes est motorisé.
On en croise sur les routes, qu'ils traversent parfois paisiblement, celles-ci leur appartiennent bien plus qu'aux conducteurs intrus qui parcourent leurs territoires. Il s'agit le plus souvent de mères qui n'ont pu transhumer à cause de mises bas tardives. On les croise avec les petits.
Depuis le début des années 90 ont été instaurés un certain nombre de parcs, zones protégées, genre de réserve naturelles dont le but est avant tout de protéger cette culture same dans tous ses aspects: élevage des rennes, pêche et chasse.
Les paysages sont d'une beauté sauvage, et à cette saison "les nuits de clarté" ajoutent encore à la magie des lieux. En effet il fait jour maintenant 24 heures sur 24, le soleil fait son ellipse au dessus de nos têtes et ne nous quitte plus de la journée. Un peu difficile de dormir. Notre rythme biologique de gens du sud est un peu perturbé, mais ce n'est pas grave, cela nous permet de nous lever tôt, de nous coucher tard et de faire comme les finlandais: mettre les bouchées doubles toute cette grande journée.
L'hiver par contre la nuit polaire confisque la lumière du jour et les aurores boréales éclairent la nuit comme un enchantement. Mais celà on ne le verra pas. Il nous faudrait venir en hiver et nous n'apprécions pas trop le froid, qui dans ces contrées peut faire flirter le thermomètre à... -30 degrés.
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